Le Solstice d’Hiver ou « l’ouverture de la Porte des Dieux » est un moment de l’ordre du sacré qui invite à honorer les forces naturelles et cosmiques. C’est un espace propice pour se connecter à la mémoire de ses ancêtres.
Etymologie
Solstice est un nom masculin issu du latin solstitium, de sol (soleil) et status, state (s’arrêter). Ce mot signifie donc « l’arrêt du soleil ». Ce mot est apparu en Français au 13ème siècle.
Définition du solstice
Le solstice est un événement astronomique qui se produit lorsque la position apparente du Soleil vu de la Terre atteint son extrême méridional ou septentrional en fonction du plan de l’équateur céleste ou terrestre. Il s’oppose ainsi à l’équinoxe qui se produit lorsque la position apparente du Soleil est située sur l’équateur céleste.
Tandis que les équinoxes se caractérisent par une durée égale entre le jour et la nuit sur toute la planète, les solstices correspondent à une durée de jour et de nuit maximale, alternativement et de façon opposée, entre les hémisphères Nord et Sud.
Dans l’hémisphère Nord, il marque la nuit la plus longue quand, dans l’hémisphère Sud, il marque le jour le plus long.
Chez nous, il initie le retour progressif de la lumière et fait triompher l’espoir !
Le symbolisme du solstice d'Hiver : Ombre Spirituelle
L’ombre est la mémoire d’un être, la trace d’un passage, l’écho d’une vérité que l’on ne peut toucher.
L’ombre est ce qui persiste après la vie. L’action de « perdre son ombre » serait de l’ordre de perdre son identité. Elle est la manifestation des aspects cachés de l’être.
L’ombre, enseignant silencieux, révèle les limites afin qu’on puisse les dépasser. Elle est le miroir du visible et le portail vers l’invisible.
L’hiver, parabole de l’ombre, symbolise l’introspection, la croissance intérieure et la renaissance. Il propose un moment de pause, c’est la dualité entre ombre et lumière, entre obscurité et repos et mort et renaissance.
D’un point de vue psychologique, c’est une invitation à plonger en soi, au fond de son inconscient afin de se confronter à son ombre, découvrir les problèmes non résolus et trouver des réponses. Cela favorise l’éveil spirituel, le lâcher prise, la notion de s’abandonner à une évidence, une présence totale et d’extraire de la sagesse des ténèbres.
Le paysage du solstice d’hiver en 2025 : Entre fin et commencements
Le Soleil passe la « Porte des Dieux », pour entrer en Capricorne, le 21 décembre 2025 à 16h04, marquant le solstice d’Hiver. Ce basculement énergétique propose de méditer sur les leçons apprises et de poser de nouvelles intentions pour l’avenir.
D’ailleurs, la Nouvelle Lune qui s’est effectuée la veille à 3h du matin, au même moment où la Lune Noire moyenne faisait son entrée en Sagittaire pour une durée de 9 mois, appuie cette symbolique de fin/début de cycle.
Le 21 décembre, le ciel est sous une influence saturnienne soutenu par la légèreté mercurienne. La réflexion est posée et mature (Ascendant Gémeaux), les émotions sont stabilisées et s’ancrent (Lune en Capricorne), donnant pleinement le champ au désir solaire galvanisé par la vitalité martienne. Mars exalté, conjoint au Soleil, est canalisé, structuré, il offre l’opportunité d’exploiter son ambition, de cultiver sa résilience et de poursuivre ses rêves avec détermination
Célébration du solstice à travers le monde : Honorer le Soleil
C’est au cœur de la nuit la plus courte, profonde et sombre, que le Solstice d’Hiver nous invite universellement à la reconnexion à soi, à la célébration du partage et du rapprochement communautaire. Il s’agit de la célébration du « retour de la lumière » qui se célèbre de par le monde selon les traditions vernaculaires :
- Yule, célébration païenne celtique et nordique
- Les Saturnales de la Rome Antique
- Noël pour les Chrétiens
- Le festival du Dongzhi, en Chine inspiré par la philosophie du yin et du yang, de l’équilibre et de l’harmonie, les jours qui rallongent après le solstice signifient une augmentation de l’énergie positives. Les familles impériales chinoises avaient pour coutume de nettoyer et de prendre soins des tombes de leurs ancêtres en ce moment de l’année afin de se souvenir de leurs origines. Le festival du Dongzhi est toujours l’occasion de créer des liens avec la famille, de rétablir l’harmonie et de se réunir autour d’un grand dîner.
- Les Temples mégalithiques comme Stonehenge (Angleterre) et New grange (Irlande) sont des témoignages d’ingéniosité de la vénération des ancêtres dans ce moment sacré ; ces sites sont pleinement dédiés à la renaissance solaire.
- Hanouka, la fête des lumières juives qui dure 8 jours. Le chandelier juif la ménorah contient 9 flammes, dont l’une est le shamash, le « préposé », utilisé pour allumer les 8 autres lumières qui, elles, constituent la mitsva. La première nuit, ils allument une seule flamme. La seconde, une flamme supplémentaire. À la huitième nuit de Hanouka, les 8 flammes sont allumées. Elle symbolise la lumière divine qui se propage. Le mot hébreu Hanouka signifie « inauguration ». La fête est ainsi nommée parce qu’elle célèbre la ré-inauguration du Saint Temple.
Rituels d'hiver : Se connecter à la magie de l'ombre
Le Mantra de l’hiver
« Le solstice d’hiver est le moment idéal pour un noctophile, c’est le moment parfait nocturne pour lui, il peut s’immerger dans le silence, les mystères et les pensées qu’il libère. »
- Privilégier la nuit pour effectuer les rituels
- Célébrer le retour de la lumière en allumant des bougies dorées ou blanches
- Purifier sa maison en faisant brûler de la sauge blanche
- Prendre un bain chaud avec du sel marin, du romarin, de la lavande ou du cèdre
- Ecrire ses intentions
- Célébrer le silence, l’attente et la patience
- Pratiquer la respiration consciente
- Ralentir et honorer la lumière naissante
- Se reconnecter à la nature en marchant à l’extérieur
- Décorer sa maison avec des éléments de la nature (branches de romarin, pommes de pin, houx, lierre)
Quelques idées plus "exotiques" pour honorer ce passage énergétique :
La célébration de Yule s’inscrit dans un rituel, connu sous le nom des « 12 nuits sacrées ». Il débute la veille du solstice, le 20 décembre, lors de la « Nuit des Mères ». Cette première nuit est dédiée aux ancêtres, aux lignées féminines et à la Terre-Mère, on est invité à la commémoration de nos origines, du lien qui nous rattache au passé et à Gaïa.
Chaque nuit suivante est considérée comme un miroir des 12 mois de l’année à venir :
- le 21 décembre : célébration du Solstice d’Hiver ou « le Retour de la Lumière »
- le 22 : honorer la Sagesse
- le 23 : honorer le Courage
- le 24 : célébrer l’Hospitalité
- le 25 : honorer la Persévérance
- le 26 : célébrer l’Harmonie
- le 27 : honorer l’Honnêteté
- le 28 : célébrer la Fidélité
- le 29 : célébrer la Progression
- le 30 : célébrer l’Honneur
- le 31 décembre, la Nuit du Serment : faire le serment de s’améliorer et de diffuser l’amour dans le monde.
C’est un moment intemporel, propice à l’introspection et au sacré. Pour être au plus près de ces coutumes ancestrales profondes et riches, on peut :
- Allumer une bougie chaque soir pour symboliser la croissance de la lumière.
- Raconter des histoires et des légendes au coin du feu.
- Honorer les divinités associées à l’hiver et à la chasse, comme le dieu Odin.
- Décorer la maison avec des végétaux persistants (houx, gui, lierre, pin) pour rappeler la permanence de la vie.
L’ombre et la lumière ne se combattent pas. Elles s’étreignent, tissant ensemble la toile de notre réalité.
La méditation de l'hiver
NAMASTE
