Venant du grec seirios qui veux dire « brûlant », « je dessèche », « étoile flamboyante », Sirius est à l’origine du mot « canicule » : en effet, les Romains appelaient cette étoile canicula soit « petite chienne ».
Etoile la plus brillante de la voûte céleste après le Soleil, Sirius est la principale étoile de la constellation du « Grand Chien ». Elle est la 6ème étoile la plus proche du système solaire.
Sirius dans l'Antiquité
Sirius porte plusieurs noms selon les culture :
- Dans l’Égypte Ancienne, elle est Sopdet, déesse qui porte une couronne blanche surmontée d’une étoile.
- Elle aussi Isis, Grande Muse, Dame de l’Amour, qui symbolise la guérison, de la protection, de la fécondité, de l’abondance, de l’art, de la magie, des mystères et des miracles. Elle est alors la voie d’ouverture à la crue du Nil, qui apporte vie et fertilité au peuple d’Egypte.
- Chez les Grecs, elle est Sothis, le chien qui accompagne Orion, personnage mythologique.
Sa présence (ou son absence d’ailleurs) dans le ciel a donné lieu à certaines traditions antiques. Notamment pendant le lever héliaque.
En effet, Sirius, après une absence de 70 jours, passe juste devant le soleil de façon brève avant de mêler sa lumière à celle de son Grand Père divin – Ra – le Dieu Soleil ; on appelle ça le lever héliaque. Ce lever a lieu aux alentours du 19 juillet (or l’arcane XVIIII est celui du Soleil en tarologie), il célèbre le Nouvel An en Egypte.
Pendant la nuit du passage d’une année à l’autre, les prêtres conduisait une statue du Dieu du Temple sur le toit de l’édifice religieux, la statue lavée et parée d’amulettes était, au lever du jour, inondée par le soleil. Elle se rechargeait ainsi d’énergie pour l’année à venir. La fête du premier de l’an est la fête du renouveau et de l’abondance des eaux grâce à la venue de l’inondation. Ainsi, pour cette célébration, c’était la symbolique d’Isis qui était célébrée.
Sirius et le monde esothérique
Sirius a une grande importance en astronomie, en astrologie, mythologie et occultisme.
Les écoles de Mystères disent de l’étoile Sirius que « Sirius est le Soleil derrière le Soleil », et donc de ce fait la « vraie source » d’énergie de notre soleil. La chaleur de « notre soleil » maintient le monde physique en vie soit « la grande illusion dans le monde visible ». Sirius serait le « conservateur » de la vie spirituelle, serait la vraie lumière dans le monde invisible.
Cet astre est associé au divin.
Sirius et l'Astrologie
En astrologie, l’influence de Sirius est liée à la combinaison des planètes Mars (action) et Jupiter (expansion). Sirius donne ainsi une grande force de volonté, une puissance d’esprit, de la passion, du courage (énergies martienne), couplés avec les énergies jupitériennes qui sont des qualités de bienfaisance, de jovialité, de prévoyance, de perspicacité, de spiritualité, de richesse. Jupiter c’est aussi le représentant de la religion, du droit, de la philosophie, de la sagesse et bénédictions et de l’annonce prophétique de la chance.
Sirius et la Tarologie
Dans la cosmogonie des diverses traditions occidentales et orientales, on parle pour le Tarot d’un chemin que l’on nomme « Le Retour vers Sirius », ce qui représente en réalité le chemin initiatique commun à beaucoup de spiritualités :
- Pour les Dogons (peuple du Mali), l’humanité vient de Sirius et doit y retourner.
- Dans le Bouddhisme ésotérique, il est question d’un Sentier vers Sirius – les humains doivent l’atteindre après toutes une séries de réincarnations.
- Les aborigènes d’Australie ne voient pas un chien mais un aigle que l’on retrouve dans l’arcane du Monde, soit le but de la recherche.
Sirius, l’Etoile du Chien, apparaît ainsi dans le Tarot sous forme de chien : le Mat et la Lune ; mais aussi d’aigle : l’Impératrice, l’Empereur et la lame du Monde.
L’arcane de la Papesse, symbole de féminité et de maternité, représentée assise sur un trône et couvant sur sa gauche un œuf, est aussi indirectement reliée à Sirius par son analogie avec la déesse égyptienne Isis, qui signifie « siège ». L’œuf qu’elle couve est l’un des symboles du cheminement initiatique mené grâce au Tarot : celui-ci éclot dans l’arcane du Monde, donnant naissance au milieu de l’image, à une femme dénudée et encadrée des 4 constellations (du Taureau, du Scorpion, du Lion et du Verseau).
Ce cheminement, cet accomplissement, « Le retour vers Sirius », est atteint par le personnage du Mat, dépouillé, ne gardant que l’essentiel, éternel voyageur, itinérant, chemine dans le monde sans appartenance, ni nationalité, détaché de tout besoin, de tout complexe, de tout jugement et en marge de tout interdit. Il repart pour accéder à une autre compréhension. Le Mat (le pèlerin) – symbole de l’énergie originelle, de force créatrice primordiale – regarde vers les Etoiles, son chemin est influencé par le ciel qui s’y reflète.
NAMASTE