Il y a des moments particuliers, des périodes de vie qui appellent à la magie, des instants secrets qui invitent à l’interrogation. Il y a ce murmure clair-obscur qui indique à notre oreille, le besoin de notre âme à prendre rdv avec soi, d’aller explorer l’acte enchanteur de l’oracle.
Dans cette exploration intérieure, la Tarologie offre un merveilleux langage symbolique pour dialoguer avec l’invisible et comprendre les cycles subtils de transformation qui jalonnent nos vies.
Les fêtes celtiques, comme Samhain, s’inscrivent dans cette même dynamique : elles nous rappellent que chaque passage, chaque saison, porte un message initiatique à écouter.
L’année celtique est rythmée par 8 fêtes traditionnelles, commençant par la première, la plus connue, qui correspond au Nouvel An : Samhain. Comment ça, ça ne vous dit rien ? C’est parce qu’elle est plus connue sous le nom d’Halloween, mais au départ, il s’agit bel bien d’une fête païenne.
Dans le Calendrier Celtique, l’année commençait donc le 1er novembre à minuit, à l’occasion de la fête de Samhain, au plus profond de la nuit. Cette date correspondait aussi au début de la saison froide. Cette tradition s’appuie ainsi sur l’idée que l’ombre précède la lumière, qu’il ne peut y avoir de vie qui ne soit issue de la Mort. Ce qui fait complètement écho à la thématique de la Saison Astrologique du Scorpion qui accueille justement ce “Nouvel An Celtique”.
Ce qu’il faut savoir sur les Celtes, c’est que ce sont nos ancêtres communs à toutes et à tous, la culture celte contrairement à ce qu’une forme d’inconscient collectif tend à nous faire croire, ne se borne pas à la Bretagne et aux îles de la Manche. Non, avant César et toutes ses armées romaines, la culture celtique s’étendait à toute l’Europe, jusqu’aux Carpates. Ce qui en fait notre culture racine et commune bien avant les dieux greco-romains !
C’est pourquoi, naturellement, tous et toutes habité.e.s par cette même féerie, nous souhaitons vous proposer les rituels magiques tarologiques rythmés par les fêtes païennes. En effet, utiliser cette mémoire inconsciente et collective nous semble idéal pour se reconnecter à soi et à sa sagesse ancestrale. Par cette série d’articles saisonniers, nous créons une bulle païenne, immémorielle et ancienne, à travers les significations des fêtes celtiques, leurs traditions, pour les appliquer à notre quotidien rendu plus profane par le temps qui court !
Cette approche rejoint la tarologie selon Jung qui perçoit chaque symbole comme une passerelle entre l’inconscient individuel et l’inconscient collectif.
Samhain et les légendes
Les légendes racontent que, comme dans la mythologie greco-romaine, c’est à cause de l’emprisonnement de l’une des déesses du panthéon celtique que naît l’hiver :
« Pâle comme la mort, les yeux brûlés par le sel de ses larmes, aussi froids que le reflet de la lune dans les marais les nuits de gel, la Cailleach Bheirre, la mère de tous les Dieux, se présente aux hommes sous l’apparence d’une vieille harpie et ne demande qu’à être aimée. […] Prisonnière de sa laide amertume, elle est jalouse de la déesse Brigid, jeune guérisseuse ensoleillée, qu’elle enferme en même temps que le soleil au creux de son ventre de pierre au premier jour de l’hiver. Telle Perséphone, Brigid est rendue au monde des vivants avec le Printemps. »
Les origines celtiques de Samhain
Samhain accueille le début de l’hiver. C’est une période où le voile entre le monde du visible et de l’invisible est particulièrement ténu. Les ancêtres et les morts sont honorés ; on est en quête de leur sagesse et de leurs messages. Jack-o-lantern (la fameuse lanterne citrouille d’Halloween) éclaire le chemin de ceux qui voyagent entre les mondes, et protège de tous les esprits malins qui pourraient s’inviter. C’est la fête celtique la plus connue puisqu’elle est aujourd’hui célébrée à l’occasion d’Halloween et les Chrétiens l’ont assimilée à la Fête des Morts le 1er novembre.
Au départ et de façon très concrète, on célébrait le retour de ceux qui avaient passé l’été dans les hautes pâtures. Il s’agissait donc du début d’une période de “détente” jusqu’à Beltaine, après les gros travaux agricoles de l’été. Les hommes rentraient au bercail pour protéger les femmes et les enfants, plus sensibles, des enchantements des fées.
C’est l’équivalent du Nouvel An celtique puisque minuit correspond au début de la nouvelle année. Cette nuit-là, néanmoins, n’appartient ni à l’année qui vient de finir, ni à la nouvelle qui va commencer. Une ancienne tradition consistait donc à éteindre les feux de tous les foyers.
Célébrer Samhain aujourd’hui
La fête de Saimhain qui a lieu le 1er novembre, est gouvernée par l’archétype du Scorpion et les symboliques qui lui sont associées : mort, ancêtre, fin de cycle. Depuis la fête de Mabon, au moment de l’Équinoxe d’automne, nous avons été invité.e.s faire le bilan, à lâcher prise pour laisser la mort symbolique de la saison œuvrer sur notre être profond.
La célébration de Samhain devient alors un acte de renaissance envers les potentiels qui nous habitent. À ce titre, l’alliance entre psychologie et tarologie offre une lecture précieuse de ces cycles de mort et de renaissance que l’on traverse intérieurement.
Ce moment particulier permet de revenir à l’essentiel, de trouver son rythme sacré, se reconnecter à la terre, au soleil, à la vie et à soi-même, et de s’offrir un moment précieux de compréhension, de bienveillance, d’amour. Il invite à s’abandonner et entendre les messages subtils de l’univers.
Pour accompagner ce passage entre les mondes, comme toutes les autres fêtes celtiques, se mettre à l’écoute des messages de l’oracle de Samhain permet de se connecter pleinement aux mystères, aussi bien de la fête celtique que du sien en particulier.
Chaque tirage évoque d’ailleurs des symboles proches des arcanes du tarot qui traduisent nos passages intérieurs et nos métamorphoses.
L’oracle se définit dans l’antiquité comme une réponse divine fournie par un interprète dans un lieu sacré, souvent énigmatique mais c’est aussi le sanctuaire dédié à la consultation d’une divinité selon des rites spécifiques. De nos jours, cette image de l’oracle trouve résonance à travers plusieurs supports comme le langage des pierres, des plumes ou des feuilles, le message bienveillant des anges empreint de symbolique spirituelle, les runes issues de la tradition nordique ou les plus populaires, l’oracle des cartes, l’oracle des tarots ou l’oracle des animaux.
Questionner l’oracle au moment de Samhain, c’est ritualiser le passage de la naissance, de l’amour, de la perte ou marquer une évolution.
L’oracle permet de graver en nous le pouvoir magique d’un ralentissement bénéfique, d’une promesse à ressentir. Il célèbre et honore ce qui est invisible mais fondamental. Il favorise le tissage d’un lien avec le Grand Tout.
Les petits conseils rituels de Samhain, la fête des morts
- Choisir son oracle de Samhain
- Créer son autel : Bougie noire ou orange, plantes et/ou huiles de protection
- Faire Honneur aux ancêtres
- Se connecter à ses dons de divination
- Célébrer le nouvel an des sorcières
- Communiquer avec l’invisible
Les autres fêtes celtiques
Le Calendrier Celtique comporte quatre fêtes majeures :
- Samhain, le 1er novembre : début de la Saison Froide
- Imbolc, le 1er février : début du printemps
- Beltaine, le 1er mai : début de la Saison Lumineuse
- Lughnasadh, le 1 août : début de l’automne
Les 2 fêtes principales parmi elles sont Saimhain (début de la « saison sombre ») et Beltane (début de la « saison claire ») qui correspondent toutes les 2 au début et au milieu d’année.
Il existe aussi quatre fêtes dites mineures qui correspondent aux changements de saison actuels :
- Yule, Solstice d’Hiver
- Ostara, Equinoxe de Printemps
- Litha, Solstice d’Eté
- Mabon, Equinoxe d’Automne
On constate que chaque fête est alignée sur un moment céleste (solstice, équinoxe, lunaison, éclipse), sur une saison (floraison, moisson, dormante) ou sur une énergie vitale (fertilité, feu, introspection, renaissance).
En se concentrant sur les fêtes majeures, on met l’accent sur les 4 fêtes lunaires reliées à la Croix Fixe en astrologie, le Scorpion à Samhain, le Verseau à Imbolc, le Taureau à Beltaine et le Lion à Lughnasadh. On se situe donc au cœur de la saison et symboliquement au « cœur des choses » qui nous invite à solliciter les voix du cœur.
NAMASTE



