La Lune Noire fut ma révélation astrologique, celle qui m’a happée irrévocablement sur les rives inconnues, profondes et ténébreuses de ce qui se cache dans ma psyché. Elle a été ma porte d’entrée, mystérieuse et effrayante, sur moi-même.
Ces qualificatifs sont intenses je vous l’accorde, mais pour moi et au vu de mon profil astrologique, ils sont une nécessité, un quotidien de ressentis sur lesquels je surfe plus ou moins sereinement ; ils représentent le monde des profondeurs auquel mon essence plutonienne aspire intrinsèquement pour mieux comprendre le monde, pour mieux répondre à ma quête.
La Lune Noire en astrologie représente, comme son nom l’indique, une part d’ombre. Elle est apparentée à l’Astrologie Karmique, donc à tous nos mécanismes inconscients. La Lune Noire porte en elle notre absolu, ce à quoi nous aspirons plus ou moins secrètement, sans nous l’autoriser vraiment. Par peur de “chuter” ; de, tel Adam et Eve, se laisser tenter par le fruit interdit. Oui, j’utilise un langage très biblique alors que je ne suis pas très religieuse mais c’est pour donner la portée de la symbolique de la Lune Noire : elle représente tout ce que la morale, réelle ou imaginaire, nous interdit car on en ferait mauvais usage. La Lune Noire représente aussi notre “talent caché”, notre essence fondamentale et secrète, notre inclination naturelle, notre puissance intrinsèque. Et comme le disait l’oncle de Peter Parker dans le premier Spiderman : un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Or, La Lune Noire représente enfin notre plus grand péché d’orgueil.
La Lune Noire, finalement, c’est un peu notre plus grand rêve mais aussi notre pire ennemie. C’est elle qui inscrit notre mythe personnel.
Le “hasard” : mon rendez-vous avec ma Lune (Noire en Balance)
Par une après-midi de printemps confiné, j’ai donc rencontré ma Lune Noire en Balance. Le choc. La douleur. La sidération. Puis, enfin, la sensation que tout s’assemble, que toutes les incompréhensions restées sans réponse font sens.
C’est une révélation.
Je plonge alors dans les marées vertigineuses et invisibles de l’Astrologie Karmique, puis de l’Astrologie tout court.
Je m’explore, je me devine, je me découvre comme autant de contrées vierges, comme tous ces pays que je venais de parcourir pendant des semaine, mois, années, avant d’être arrêtée dans mon élan.
En parallèle de cette rencontre avec moi-même par l’Astrologie, j’écris. Je me lance dans une nouvelle aventure. Celle d’un premier roman inspiré de mon parcours, de mes voyages, de mes espoirs, regroupant des femmes de tous horizons, physique et temporel, dont une seule au présent, me ressemblerait particulièrement. Leur point commun : elles partent de chez elles, par choix ou par obligation plus ou moins consciente, pour se réfugier ailleurs. Et à ces départs se mêlent, plus ou moins subtilement, l’impossibilité de vivre un amour possible.
Très vite, je comprends que l’outil astrologique et magique qui me dévoile, est un outil incroyable qui pourrait les inventer. Je leur crée des dates de naissance, des profils astrologiques, des rendez-vous lunaires. Et sans le faire exprès, je leur fabrique un point commun : toutes, comme moi, comme le personnage socle du roman, ont une Lune Noire en Balance.
La symbolique de la Lune Noire en Balance, c’est le mirage de l’amour. La manifestation de la Lune Noire en Balance, c’est l’impossibilité de vivre la relation amoureuse.
Sans le faire exprès, le sujet de mon premier roman s’inspire de mon mythe personnel, le met en mot pour mieux me l’approprier.
Ma Lune Noire en Balance Maison 12 : l’idéal de l’amour idéalisé
Oui, parce que non contente d’aspirer à une relation amoureuse idéale (la Balance si tu m’entends), je possède une conception de l’amour complètement utopiste, inconditionnelle et voire peut-être même emprisonnante (Merci la Maison 12).
J’aurais, comme qui dirait, la double peine !
La Lune Noire en Balance est hantée par des peurs esthétiques et relationnelles. La Beauté du corps est perçue comme dangereuse. Elle préfère s’enlaidir pour être aimée pour elle-même et pas pour son physique..
La Lune Noire en Balance rêve d’un couple parfait, que tout s’harmonise dans une facilité absolue, et se coupe de toute relation si celles-ci ne répondent pas à sa quête de perfection. Le défi de sa vie repose sur l’invitation à accueillir l’autre dans toute son intégrité, dans toute sa beauté exprimée et non exprimée, en respectant totalement qui il ou elle est.
Dans le même temps, l’absolu de la 12ème maison est la quête d’amour, qui devrait apporter une forme de transcendance. Tout un programme !
Mais la Lune Noire en Balance Maison 12 craint autant qu’elle rêve de ce couple fondé sur un amour idéal, elle se réfugie donc dans son mécanisme de défense (ou d’auto sabotage selon les jours) : le Priape en Bélier Maison 6. Hyperactive, elle démontre son dynamisme pour ne jamais être taxée d’oisiveté. Accro au travail, elle regrette que la journée n’ait que 24 heures et la semaine 7 jours, se réfugiant dans les tâches répétitives et utiles plutôt que de se perdre dans la futilité de ses rêveries.
Néanmoins, l’absolu de la Lune Noire sommeille toujours, inspirée dans mon cas par une Vénus en Sagittaire en quête de cet étranger à aimer de façon inconditionnelle, sans limite d’espace ni de temps ! Autrement dit, une fille qui part en voyage tous les quatre matins pour trouver l’amour et finit par en faire un roman. CQFD !
Ma Lune Noire : l’essence de ma plume
En dehors de cette démonstration plus ou moins probante du lien entre mon roman et ma Lune Noire, la Lune Noire en Balance, par essence, touche à l’art pour accéder à la beauté. Elle est, dans mon cas, conjointe à Mercure, ce qui m’oblige à trouver d’autres voies de communication. L’écriture est alors le meilleur moyen que j’ai trouvé pour communiquer en me rapprochant de l’art intrinsèque qui s’attache à ma Lune Noire en Balance.
De tout temps, j’ai écrit, sans avoir conscience de la portée intérieure et extérieure de mes mots. J’écrivais pour moi, pour mettre de l’ordre dans mes pensées, pour sublimer mes aléas souvent, pour me souvenir de mes moments de joie parfois. J’écrivais pour l’Autre, des lettres d’amour et d’amitié, des cartes postales de mes voyages intérieurs et extérieurs. J’écrivais pour le Monde, des pièces de théâtre à mettre en scène, des bout de poèmes à mettre en voix, des morceaux d’histoire à mettre ensemble.
Puis, un jour, par une heureuse concordance des temps ; puis, plus tard, par une joyeuse compréhension astrologique dont je passe les détails, j’ai réalisé à quel point l’écriture était l’essence de mon art, était le socle de ma voie/x professionnelle.
J’écris donc toujours, sous toutes les formes, dans tous les buts.
Mais surtout, je vous écris, vous ! J’écris vos légendes personnelles à partir de ce que l’Astrologie me révèle de vous, à travers ce que la Tarologie raconte de vos histoires. Je traduis en mot tout ce que les nombres, les étoiles et les images écrivent pour vous, je poétise votre essence pour vous la rendre plus aimée, je fais rimer vos chemins pour mieux les éclairer, je mets en couleur vos ombres pour qu’elles ne vous fassent plus peur.
J’embrasse ma Lune Noire en Balance, l’ombre de mon ombre, pour transcender avec vous la puissance de la Karnatologie et la mettre à votre service.
JUSTINE
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